Pour devenir une rose, il faut accepter de tremper dans son fumier

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La rosé a besoin de fumier, le lys d’eau a besoin de la boue pour fleurir.

Ce n’est pas que la fleur soit plus belle que la boue ou le fumier – bien que le mental le juge ainsi – mais la fleur permet simplement au fumier d’atteindre sa réalisation, d’être utilisé à fond, de fructifier, de fleurir. Le fumier fait partie de la fleur. Il est un chaînon dans le don de la vie qui passe de la nuit à la lumière. C’est par le fumier que la rose parvient à sa plénitude.

La fleur c’est le fumier qui a été aimé.

Pour devenir une rose, il faut accepter de tremper dans son fumier. Non seulement faut-il y tremper mais se rappeler constamment le fumier dont on tire subsistance et croissance. Tout ce qui est négatif en nous ne Test que parce qu’on le sépare du positif. En ce sens, le pôle négatif d’un aimant n’est pas négatif, pas plus que le positif n’est positif. Les deux sont nécessaires pour qu’il y ait électricité. Car c’est le mental qui sépare l’ange de la bête, le nénuphar de la boue, la rosé de son fumier ; c’est lui qui empêche la croissance. Et ce mental est le jugement, la peur et le refus. Tout est bon quand c’est relié à l’ensemble, quand on lui permet de jouer son rôle dans un tout compréhensif et intelligent.

Quand c’est aimé.

La compassion de la vie en nous tolère toutes sortes de faiblesses, d’irrégularités et d’imperfections, car la croissance se fait à travers des improvisations, des aménagements continuels, des changements de caps incessants, des blessures guéries dans l’acceptation.

 

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